Le dérèglement climatique va profondément bouleverser
notre système de santé. Il va falloir
consommer moins de gaz à effet de serre
(GES) et surtout gérer les conséquences
du réchauffement climatique sur la
population. On estime qu’en France,
les émissions de GES du secteur de la
santé représentent plus de 46 millions
de tonnes de CO2, soit plus de 8 % de
l’empreinte carbone de notre pays [1]. Le
secteur de la santé, dont l’oncologie, doit
donc comme les autres, faire sa part d’efforts [2]. Le think tank “The shift project”
a publié en 2023 un nouveau rapport sur
la décarbonation de la santé, et mis en
avant quelques chiffres : les hôpitaux
sont responsables de 38% des émissions
carbone du secteur (loin devant la médecine de ville) et l’achat des médicaments
et dispositifs médicaux (DM) est, à lui
seul, responsable de 50 % de ce bilan
carbone [3]. L’oncologie, en tant que discipline hospitalière et consommatrice
de médicaments et DM, est donc clairement concernée… La figure 1 détaille
les postes les plus consommateurs de
CO2 : les achats de médicaments et DM
arrivent en tête, suivis par l’alimentation
et les transports des patients et visiteurs.