Oncologie gynécologique
Quoi de neuf en oncogynécologie ?
Par
le Dr Pauline
Corbaux (SAINT-ETIENNE) et le Dr Laurence
Gladieff (IUCT ONCOPOLE - CLCC INSTITUT CLAUDIUS REGAU - TOULOUSE)
19 juin 2025
Un nouveau standard dans les tumeurs trophoblastiques à bas risque !
Par
le Dr Caroline
Reitz (SANTOR EDITION - BOULOGNE BILLANCOURT)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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15 septembre 2024
L’essai clinique TROPHIMMUN avait démontré que l'anticorps monoclonal anti-PD-L1 avelumab était efficace chez des patientes atteintes de tumeurs trophoblastiques gestationnelles à bas risque en résistance à la mono chimiothérapie, avec un taux de guérison proche de 50%. La question posée dans TROPHAMET était de savoir si la combinaison de l'avelumab avec le méthotrexate en 1e ligne thérapeutique pourrait augmenter les chances de guérison dès la prise en charge initiale.
Désescalade chirurgicale dans les cancers du col de l'utérus de faible risque
Par
le Pr Florence
Joly (CENTRE FRANCOIS BACLESSE - CAEN)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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17 avril 2024
La chirurgie classique des cancers du col de l’utérus de faible risque reposait sur une hystérectomie radicale incluant les paramètres. Cependant dans plusieurs études rétrospectives, l’incidence de l'infiltration paramétriale était faible chez les patientes atteintes d'un cancer du col de l'utérus localisé à faible risque. Cet essai randomisé a donc comparé les résultats de l'hystérectomie radicale à ceux de l'hystérectomie simple.
L'immunothérapie en première ligne dans le cancer de l'endomètre avancé
Par
le Dr Thibault
de la Motte Rouge (CENTRE EUGÈNE MARQUIS - RENNES)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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14 octobre 2024
Le dostarlimab (anti-PD1) améliore la survie globale en 1re ligne des cancers de l’endomètre avancés. La partie 1 de l’essai de phase III RUBY a évalué l’efficacité du dostarlimab en association avec le carboplatine et le paclitaxel, comparé à un placebo.
Qualité de vie des patientes longues survivantes après traitement d'un cancer de l'ovaire
Par
le Dr Coraline
Dubot (CLCC RENE HUGUENIN INSTITUT CURIE - SAINT CLOUD)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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16 janvier 2025
Les traitements multimodaux des cancers ovariens sont lourds de conséquences sur la qualité de vie à moyen et long termes avec de la fatigue et des séquelles physiques, psychologiques potentiellement invalidantes.
Cependant, à la différence des patientes suivies après un cancer du sein pour lequel de nombreux parcours de l’après-cancer ont été développés, la prise en charge des séquelles et toxicités à long terme après un cancer ovarien n’est pas aussi bien structurée en France à l’heure actuelle. L’identification systématisée de ces séquelles et leur prise en charge précoce sont un enjeu majeur pour la qualité de vie des patientes après un cancer de l’ovaire.
Cet accompagnement en soins de support “sur mesure” est à mettre en œuvre le plus précocement possible dès les traitements initiaux, et à poursuivre sur la période de rétablissement en associant au maximum les praticiens de ville qui sont amenés, eux aussi, à prendre en charge ces patientes.
Cependant, à la différence des patientes suivies après un cancer du sein pour lequel de nombreux parcours de l’après-cancer ont été développés, la prise en charge des séquelles et toxicités à long terme après un cancer ovarien n’est pas aussi bien structurée en France à l’heure actuelle. L’identification systématisée de ces séquelles et leur prise en charge précoce sont un enjeu majeur pour la qualité de vie des patientes après un cancer de l’ovaire.
Cet accompagnement en soins de support “sur mesure” est à mettre en œuvre le plus précocement possible dès les traitements initiaux, et à poursuivre sur la période de rétablissement en associant au maximum les praticiens de ville qui sont amenés, eux aussi, à prendre en charge ces patientes.
Les signatures HRD en oncogynécologie
Par
Mme Emma
Donati (INSTITUT DU CANCER DE MONTPELLIER - MONTPELIER) et M. Stanislas
Quesada (MONTPELLIER)
15 novembre 2024
Les carcinomes séreux ovariens de haut grade (CSOHG), présentent, dans environ la moitié des cas, un déficit de la recombinaison homologue (HRD). Cette anomalie moléculaire a pour principale cause une altération des gènes BRCA1 et BRCA2. Un statut HRD entraîne des conséquences particulières, dont la principale à l’échelle moléculaire est une instabilité génomique, qui confère une sensibilité accrue aux sels de platine et aux inhibiteurs de la poly (ADP-ribose) polymérase (PARPi).
À la suite de quatre essais majeurs de phase III (PAOLA-1, SOLO-1, PRIMA et ATHENA-MONO), les PARPi ont été positionnés comme un nouveau standard de traitement de maintenance de première ligne des CSOHG, avec un bénéfice différent selon le statut HRD. Le corollaire réside dans le fait que l’évaluation du statut HRD à l’aide de tests moléculaires compagnons (CDx) est un point majeur dans la prise en charge optimale des CSOHG.
Au cours des 2 dernières années, de nombreux CDx ont été développés en alternative au test princeps proposé par Myriad Genetics. Le point clé de la validité de ces tests repose sur une double validation: analytique et clinique. Cette revue a donc pour objectif d’aborder les bases mécanistiques du statut HRD, son impact théranostique dans les cancers de l’ovaire, les CDx utilisables en pratique clinique et un focus sur l’intérêt grandissant du statut HRD dans les cancers de l’endomètre.
À la suite de quatre essais majeurs de phase III (PAOLA-1, SOLO-1, PRIMA et ATHENA-MONO), les PARPi ont été positionnés comme un nouveau standard de traitement de maintenance de première ligne des CSOHG, avec un bénéfice différent selon le statut HRD. Le corollaire réside dans le fait que l’évaluation du statut HRD à l’aide de tests moléculaires compagnons (CDx) est un point majeur dans la prise en charge optimale des CSOHG.
Au cours des 2 dernières années, de nombreux CDx ont été développés en alternative au test princeps proposé par Myriad Genetics. Le point clé de la validité de ces tests repose sur une double validation: analytique et clinique. Cette revue a donc pour objectif d’aborder les bases mécanistiques du statut HRD, son impact théranostique dans les cancers de l’ovaire, les CDx utilisables en pratique clinique et un focus sur l’intérêt grandissant du statut HRD dans les cancers de l’endomètre.
Cancer de l'endomètre localisé : comment intégrer la biologie moléculaire dans les choix thérapeutiques en pratique clinique ?
Par
le Dr Pierre-Alexandre
Just (APHM - MARSEILLE) et le Pr Jérôme
Alexandre (PARIS)
15 novembre 2024
Efficacité et tolérance du traitement de maintenance par olaparib-bévacizumab chez les patientes de plus de 65 ans atteintes d'un cancer de l'ovaire avancé- PAOLA-1/ENGOT-ov25
Par
Mme Coline
Montegut (HÔPITAUX SUD SAINTE MARGUERITE - MARSEILLE) et le Dr Renaud
Sabatier (MARSEILLE)
15 novembre 2024
L’étude de phase III PAOLA-1/ENGOT-ov25 a démontré que l’ajout d’olaparib au bévacizumab en entretien, après un traitement de première ligne à base de platine, améliorait la survie globale des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire avancé. 36 % (292/806) des patientes incluses avaient plus de 65 ans.
Elles présentaient moins de mutations BRCA (17,1 % vs 36,7 %), de défaut de recombinaison homologue (34,1 % vs 55,7 %) et avaient moins fréquemment eu de chirurgie d’emblée (42 % vs 55,7 %). Après un suivi médian de 22,1 mois, la survie sans progression médiane dans cette population âgée était de 21,6 mois dans le bras olaparib-bévacizumab vs 16,6 mois dans le bras placebo-bévacizumab (HR: 0,55; IC95 %: 0,41-0,75).
Le gain était comparable à celui observé dans la population plus jeune (22,9 vs 16,9 mois, HR: 0,61; IC95 %: 0,49-0,77). Le taux d’effets secondaires de grade ≥ 3 était comparable entre les différents groupes d’âge, et aucun décès imputable à l’olaparib n’a été retrouvé en population âgée. Des données de vie réelle plus proches de la population âgée observée en pratique courante, doivent être apportées pour confirmer ces résultats.
Elles présentaient moins de mutations BRCA (17,1 % vs 36,7 %), de défaut de recombinaison homologue (34,1 % vs 55,7 %) et avaient moins fréquemment eu de chirurgie d’emblée (42 % vs 55,7 %). Après un suivi médian de 22,1 mois, la survie sans progression médiane dans cette population âgée était de 21,6 mois dans le bras olaparib-bévacizumab vs 16,6 mois dans le bras placebo-bévacizumab (HR: 0,55; IC95 %: 0,41-0,75).
Le gain était comparable à celui observé dans la population plus jeune (22,9 vs 16,9 mois, HR: 0,61; IC95 %: 0,49-0,77). Le taux d’effets secondaires de grade ≥ 3 était comparable entre les différents groupes d’âge, et aucun décès imputable à l’olaparib n’a été retrouvé en population âgée. Des données de vie réelle plus proches de la population âgée observée en pratique courante, doivent être apportées pour confirmer ces résultats.
Place de l'immunothérapie dans les cancers du col de l'utérus
Par
le Dr Elsa
Kalbacher (CENTRE JEAN PERRIN - CLERMONT-FERRAND) et Mme Tressie
Herrmann (HÔPITAL GABRIEL MONTPIED - CLERMONT-FERRAND)
15 novembre 2024
Le cancer du col de l’utérus représente le 4e cancer le plus fréquent chez la femme dans le monde avec, d’après les données de 2020, environ 604.000 nouveaux cas et 342.000 décès par an. La survie sans progression (SSP) à 5 ans des cancers du col localisés et la survie globale (SG) à 5 ans sont évaluées entre 47 et 80%.
Les anticorps-drogues conjugués dans les cancers gynécologiques
Par
le Pr Jean-Sébastien
Frenel (INSTITUT DE CANCÉROLOGIE DE L'OUEST - SAINT-HERBLAIN)
[Déclaration de liens d'intérêts]
-
15 novembre 2024
Les anticorps-drogues conjugués font leur entrée en oncogynécologie avec le mirvétuximab soravtansine approuvé dans les cancers de l’ovaire platine résistant exprimant le récepteur au folate.
Il s’agit du premier médicament approuvé depuis 10 ans dans cette situation clinique particulièrement difficile. Un développement clinique intensif est en cours avec des ADC ciblant divers antigènes (FRalpha, Trop2, HER2…), chargés avec différentes chimiothérapies (inhibiteurs de tubuline, de topoisomérases) et ce, dans les cancers de l’ovaire, de l’endomètre et du col utérin. On peut raisonnablement anticiper de nouvelles indications dans les 3 prochaines années. Cette nouvelle classe thérapeutique apporte de nouveaux défis, tels que la compréhension des mécanismes de résistance, l’amélioration de leur profil de tolérance (associant des effets indésirables parfois spécifiques mais s’apparentant aussi parfois à des effets de type chimiothérapie) ainsi que l’identification des biomarqueurs permettant de sélectionner les meilleures répondeuses. Comme d’habitude en oncologie, les essais cliniques actuels remontent les lignes et multiplient les associations. De là à détrôner notre carboplatine-taxol ? Les paris sont lancés.
Il s’agit du premier médicament approuvé depuis 10 ans dans cette situation clinique particulièrement difficile. Un développement clinique intensif est en cours avec des ADC ciblant divers antigènes (FRalpha, Trop2, HER2…), chargés avec différentes chimiothérapies (inhibiteurs de tubuline, de topoisomérases) et ce, dans les cancers de l’ovaire, de l’endomètre et du col utérin. On peut raisonnablement anticiper de nouvelles indications dans les 3 prochaines années. Cette nouvelle classe thérapeutique apporte de nouveaux défis, tels que la compréhension des mécanismes de résistance, l’amélioration de leur profil de tolérance (associant des effets indésirables parfois spécifiques mais s’apparentant aussi parfois à des effets de type chimiothérapie) ainsi que l’identification des biomarqueurs permettant de sélectionner les meilleures répondeuses. Comme d’habitude en oncologie, les essais cliniques actuels remontent les lignes et multiplient les associations. De là à détrôner notre carboplatine-taxol ? Les paris sont lancés.
Impact du score KELIM dans le cancer de l'ovaire avancé nouvellement diagnostiqué, traité par chimiothérapie première
Par
le Dr Luc
Heraudet (CHU BORDEAUX - BORDEAUX)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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10 octobre 2024