Oncologie génito-urinaire
Immunothérapie périopératoire dans les cancers de la vessie opérables : amélioration de la survie avec l'ajout du durvalumab. Étude de phase III NIAGARA
Par
le Dr Mathilde
Airoldi (ICANS - STRASBOURG) et le Dr Philippe
Barthélémy (INSTITUT DE CANCÉROLOGIE DE STRASBOURG - STRASBOURG)
19 juin 2025
L'étude NIAGARA [1] est le premier essai de phase III évaluant l'immunothérapie périopératoire (néoadjuvante et adjuvante) dans les cancers de la vessie infiltrant le muscle, localisés. Elle a comparé le durvalumab, un anticorps anti-PD-L1, en association avec la chimiothérapie néoadjuvante à base de platine suivis de la poursuite du durvalumab en adjuvant après cystectomie radicale à une chimiothérapie néoadjuvante seule. L'ajout de l'immunothérapie augmente significativement le taux de réponse complète pathologique de l'ordre de 10 % et améliore de façon significative la survie sans récidive et la survie globale. Le risque de récidive est diminué de 32 % et celui de décès de 25 %. La toxicité du traitement néoadjuvant n'était pas majorée ni la chirurgie retardée. Ces données pourraient établir la chimio-immunothérapie périopératoire comme un nouveau standard.
Comment prendre en charge une rechute biochimique après prostatectomie ?
Par
le Pr Stéphane
Supiot (NANTES) et le Dr Guillaume
Ploussard (CONSEIL - TOULOUSE)
19 juin 2025
Pharmacologie des antiangiogéniques de 2e et 3e générations : axitinib, cabozantinib, lenvatinib
Par
le Dr Marine
Gross-Goupil (CHU SAINT ANDRÉ - BORDEAUX)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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19 juin 2025
Le cancer du rein à cellules claires (CRCC) a été le premier modèle tumoral pour lequel l’arrivée des agents antiangiogéniques a littéralement révolutionné la prise en charge thérapeutique, il y a de cela presque 20 ans. L’implication des anomalies moléculaires portant sur le gène VHL, dans le processus de carcinogenèse a en effet permis le développement, dans un premier temps, d’anticorps monoclonal tel que le bévacizumab, puis des inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) de première génération, tels que les sunitinib, sorafénib et pazopanib. Désormais, le traitement de première ligne du carcinome rénal métastatique ou localement avancé repose, sauf contre-indication, sur des combinaisons soit de double immunothérapie (anti-CTLA4 et anti-PD-1) soit d’inhibiteur de point de contrôle immunitaire et d’antiangiogénique (axitinib-pembrolizumab ; cabozantinib-nivolumab ; lenvatinib-pembrolizumab). Outre le cancer du rein, ces trois ITK majeurs sont également devenus des standards de prise en charge des cancers de la thyroïde, et du carcinome hépatocellulaire pour deux d’entre eux.
Choix des traitements systémiques dans le cancer du rein
Par
le Dr Mathieu
Larroquette (CHU - BORDEAUX)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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16 juin 2025
Radiothérapie interne vectorisée, Lu-PSMA et après ?
Par
le Dr Hakim
MAHAMMEDI (CENTRE LUTTE CONTRE LE CANCER J.PERRIN - CLERMONT FERRAND) et le Dr Elise
Mairal (CLCC JEAN PERIN - CLERMONT FERRAND)
12 juin 2025
La radiothérapie interne vectorisée (RIV) par lutécium PSMA (prostate-specific membrane antigen) est un traitement prometteur dans le cadre du traitement des cancers prostatiques métastatiques. Il repose sur l'administration de lutécium-177, un isotope radioactif, dirigé spécifiquement vers les cellules cancéreuses de la prostate grâce à une molécule porteuse ciblant le PSMA. Aujourd'hui, les patients éligibles au traitement par lutétium PSMA doivent avoir reçu au préalable au moins une hormonothérapie dite de seconde génération et une chimiothérapie par taxane. L'examen permettant de sélectionner les patients au traitement est la tomographie par émission de positon (TEP) PSMA. Le nombre de cycles est au maximum de six, à raison d'un cycle toutes les 6 semaines. De nombreuses études sont en cours, pour déterminer l'efficacité, l'innocuité et la place de ce traitement dans la stratégie du cancer de la prostate, notamment de manière plus précoce dans l'évolution de la maladie.
NIAGARA : TVIM place de la séquence - chimiothérapie + durvalumab-chirurgie-durvalumab adjuvant chez des patients opérables
Par
le Dr Marine
Gross-Goupil (CHU SAINT ANDRÉ - BORDEAUX)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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18 septembre 2024
Alors que l’immunothérapie a désormais trouvé sa place dans le traitement du carcinome urothélial, que ce soit en situation adjuvante, avec le nivolumab ou en métastatique en 1re ligne, combiné à la chimiothérapie par gemcitabine-cisplatine avec le nivolumab, ou combiné à l’enfortumab vedotin avec le pembrolizumab, la question du bénéfice en situation néoadjuvante est encore débattue avec quelques études de phase II aux résultats encourageants en combinaison mais décevants en monothérapie.
SUNNIFORECAST : essai de phase II randomisé évaluant la combinaison nivolumab-ipilimumab versus antiangiogénique pour les cancers du rein non à cellules claires
Par
le Dr Marine
Gross-Goupil (CHU SAINT ANDRÉ - BORDEAUX)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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14 septembre 2024
Alors que la RCP CARARE est devenue une étape incontournable à l’échelle nationale dans la prise en charge des cancers du rein non à cellules claires, la question de la place de l’immunothérapie, a fortiori de la double immunothérapie nivolumab-ipilimumab interroge toujours.
A deux c'est mieux, anticorps drogue-conjugué et immunothérapie dans le carcinome urothélial localement avancé ou métastatique, épisode 2 : sacituzumab govitecan et pembrolizumab
Par
le Dr Marine
Gross-Goupil (CHU SAINT ANDRÉ - BORDEAUX)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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19 avril 2024
Après les résultats bruyants de l’étude EV-302 démontrant une franche supériorité de la combinaison enfortumab vedotin-pembrolizumab sur le standard de plus de 20 ans gemcitabine-platine en 1ère ligne, d’autres anticorps drogue-conjugué ont également fait l’objet d’essais de combinaison.
EV-302/KN-39 : fin de suspens
Par
le Dr Marine
Gross-Goupil (CHU SAINT ANDRÉ - BORDEAUX)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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8 mars 2024
Lors de l’ESMO 2023 en octobre, la présentation par Tom Powles en plénière des résultats de l’étude EV-302 avait fait grand bruit, de par ses résultats mais également par le changement brutal et immédiat de paradigme thérapeutique, jamais remis en question depuis plus de 20 ans. Paradoxalement, le silence s’est fait d’or pendant plusieurs mois, avec l’attente de la publication des résultats, qui vient d’arriver, 6 mois plus tard dans le New England Journal of Medicine.