Impact du score KELIM dans le cancer de l'ovaire avancé nouvellement diagnostiqué, traité par chimiothérapie première
Par
le Dr Luc
Heraudet (CHU BORDEAUX - BORDEAUX)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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10 octobre 2024
Étude de phase 3 (PIVOTAL) du daromun intralésionnel néoadjuvant versus la chirurgie immédiate pour le mélanome résécable avec des métastases cutanées et/ou ganglionnaires régionales
Par
le Dr Sandrine
Mansard (HOPITAL ESTAING - CLERMONT-FERRAND)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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2 juin 2024
Le daromun est une fusion de L19-IL2 et L19-TNF alpha constituant une immunocytokine. L’action synergique des deux composants induit une immunostimulation au niveau du microenvironnement tumoral. PIVOTAL est un essai multicentrique, randomisé, ouvert, de phase 3, évaluant le daromun en administration intralésionnelle néoadjuvante pour des patients mélanome de stade III localement avancé résécable...
Risque de carcinome hépatocellulaire et de décompensation hépatique chez des patients diabétiques de type 2 sous analogues de GLP-1
Par
le Dr Pauline
Veyrard (CLINIQUE MUTUALISTE - SAINT-ETIENNE)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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27 mai 2024
Le carcinome hépatocellulaire (CHC) est la 3ème cause de mortalité par cancer dans le monde. La plupart des facteurs favorisants que sont l’alcool, les hépatites virales, ou la stéatohépatite, sont modifiables. Or, la stéatose métabolique hépatique (MASH) est aujourd’hui la cause la plus fréquente de maladie hépatique dans le monde et est associée au diabète de type 2 et à l’obésité.
ADRIATIC : durvalumab après radio-chimiothérapie dans le cancer à petites cellules localisé
Par
le Pr Florian
Guisier (CHU ROUEN - ROUEN)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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3 juin 2024
L’immunothérapie de consolidation par durvalumab après radio-chimiothérapie est un standard de traitement depuis 2017/2018 dans le CBNPC. Elle le devient aujourd’hui également dans le CBPC.
Qualité de vie des patientes longues survivantes après traitement d'un cancer de l'ovaire
Par
le Dr Coraline
Dubot (CLCC RENE HUGUENIN INSTITUT CURIE - SAINT CLOUD)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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16 janvier 2025
Les traitements multimodaux des cancers ovariens sont lourds de conséquences sur la qualité de vie à moyen et long termes avec de la fatigue et des séquelles physiques, psychologiques potentiellement invalidantes.
Cependant, à la différence des patientes suivies après un cancer du sein pour lequel de nombreux parcours de l’après-cancer ont été développés, la prise en charge des séquelles et toxicités à long terme après un cancer ovarien n’est pas aussi bien structurée en France à l’heure actuelle. L’identification systématisée de ces séquelles et leur prise en charge précoce sont un enjeu majeur pour la qualité de vie des patientes après un cancer de l’ovaire.
Cet accompagnement en soins de support “sur mesure” est à mettre en œuvre le plus précocement possible dès les traitements initiaux, et à poursuivre sur la période de rétablissement en associant au maximum les praticiens de ville qui sont amenés, eux aussi, à prendre en charge ces patientes.
Cependant, à la différence des patientes suivies après un cancer du sein pour lequel de nombreux parcours de l’après-cancer ont été développés, la prise en charge des séquelles et toxicités à long terme après un cancer ovarien n’est pas aussi bien structurée en France à l’heure actuelle. L’identification systématisée de ces séquelles et leur prise en charge précoce sont un enjeu majeur pour la qualité de vie des patientes après un cancer de l’ovaire.
Cet accompagnement en soins de support “sur mesure” est à mettre en œuvre le plus précocement possible dès les traitements initiaux, et à poursuivre sur la période de rétablissement en associant au maximum les praticiens de ville qui sont amenés, eux aussi, à prendre en charge ces patientes.
Les signatures HRD en oncogynécologie
Par
Mme Emma
Donati (INSTITUT DU CANCER DE MONTPELLIER - MONTPELIER) et M. Stanislas
Quesada (MONTPELLIER)
15 novembre 2024
Les carcinomes séreux ovariens de haut grade (CSOHG), présentent, dans environ la moitié des cas, un déficit de la recombinaison homologue (HRD). Cette anomalie moléculaire a pour principale cause une altération des gènes BRCA1 et BRCA2. Un statut HRD entraîne des conséquences particulières, dont la principale à l’échelle moléculaire est une instabilité génomique, qui confère une sensibilité accrue aux sels de platine et aux inhibiteurs de la poly (ADP-ribose) polymérase (PARPi).
À la suite de quatre essais majeurs de phase III (PAOLA-1, SOLO-1, PRIMA et ATHENA-MONO), les PARPi ont été positionnés comme un nouveau standard de traitement de maintenance de première ligne des CSOHG, avec un bénéfice différent selon le statut HRD. Le corollaire réside dans le fait que l’évaluation du statut HRD à l’aide de tests moléculaires compagnons (CDx) est un point majeur dans la prise en charge optimale des CSOHG.
Au cours des 2 dernières années, de nombreux CDx ont été développés en alternative au test princeps proposé par Myriad Genetics. Le point clé de la validité de ces tests repose sur une double validation: analytique et clinique. Cette revue a donc pour objectif d’aborder les bases mécanistiques du statut HRD, son impact théranostique dans les cancers de l’ovaire, les CDx utilisables en pratique clinique et un focus sur l’intérêt grandissant du statut HRD dans les cancers de l’endomètre.
À la suite de quatre essais majeurs de phase III (PAOLA-1, SOLO-1, PRIMA et ATHENA-MONO), les PARPi ont été positionnés comme un nouveau standard de traitement de maintenance de première ligne des CSOHG, avec un bénéfice différent selon le statut HRD. Le corollaire réside dans le fait que l’évaluation du statut HRD à l’aide de tests moléculaires compagnons (CDx) est un point majeur dans la prise en charge optimale des CSOHG.
Au cours des 2 dernières années, de nombreux CDx ont été développés en alternative au test princeps proposé par Myriad Genetics. Le point clé de la validité de ces tests repose sur une double validation: analytique et clinique. Cette revue a donc pour objectif d’aborder les bases mécanistiques du statut HRD, son impact théranostique dans les cancers de l’ovaire, les CDx utilisables en pratique clinique et un focus sur l’intérêt grandissant du statut HRD dans les cancers de l’endomètre.
Pharmacologie des inhibiteurs de PARP (iPARP)
Par
M. Thomas
Bouyoux (CHU DIJON - DIJON) et le Pr Antonin
Schmitt (INSERM UMR 1231 - DIJON)
2 janvier 2025
Les inhibiteurs de PARP (iPARP) font partie d’une nouvelle génération de thérapies ciblées qui a majoritairement été employée initialement dans les cancers de l’ovaire, du sein, de la prostate ou du pancréas, présentant une mutation de BRCA ou apparentée (BRCAness ou Homologous Recombination Deficiency [HRD]). Néanmoins, il existe désormais de nouvelles indications, notamment dans les tumeurs ovariennes et les tumeurs du sein, où l’utilisation des iPARP est indépendante de l’existence d’un tel phénotype.
La Poly-ADP-ribose Polymérase ou PARP fait partie d’un groupe de protéines capables d’induire une réparation de l’ADN simple brin. Les iPARP entraînent donc une accumulation des cassures de l’ADN simple brin aboutissant à des cassures double brin, le tout induisant l’apoptose cellulaire. Afin de mieux comprendre leur fonction, il est nécessaire de garder en mémoire deux principes fondamentaux : la recombinaison homologue et la létalité synthétique. La recombinaison homologue est un mécanisme de réparation utilisé par les cellules saines afin de pouvoir réparer les erreurs commises dans leur ADN et donc éviter la création de cassures simple et double brin [1]. Les cellules présentant une mutation de BRCA présentent une déficience de ce système et deviennent donc sensibles aux thérapeutiques, telles que les iPARP. La létalité synthétique est définie comme le fait que la perte simultanée de deux gènes provoque la mort cellulaire, tandis que la déficience d’un seul de ces deux gènes reste compatible avec la survie de la cellule. Les cellules tumorales présentant naturellement des difficultés à réparer leur ADN du fait de mutations [2], l’hypothèse d’inhiber une seconde voie de réparation a émergé et a conduit à l’élaboration des iPARP.
La Poly-ADP-ribose Polymérase ou PARP fait partie d’un groupe de protéines capables d’induire une réparation de l’ADN simple brin. Les iPARP entraînent donc une accumulation des cassures de l’ADN simple brin aboutissant à des cassures double brin, le tout induisant l’apoptose cellulaire. Afin de mieux comprendre leur fonction, il est nécessaire de garder en mémoire deux principes fondamentaux : la recombinaison homologue et la létalité synthétique. La recombinaison homologue est un mécanisme de réparation utilisé par les cellules saines afin de pouvoir réparer les erreurs commises dans leur ADN et donc éviter la création de cassures simple et double brin [1]. Les cellules présentant une mutation de BRCA présentent une déficience de ce système et deviennent donc sensibles aux thérapeutiques, telles que les iPARP. La létalité synthétique est définie comme le fait que la perte simultanée de deux gènes provoque la mort cellulaire, tandis que la déficience d’un seul de ces deux gènes reste compatible avec la survie de la cellule. Les cellules tumorales présentant naturellement des difficultés à réparer leur ADN du fait de mutations [2], l’hypothèse d’inhiber une seconde voie de réparation a émergé et a conduit à l’élaboration des iPARP.
Les anticorps-drogues conjugués dans les cancers gynécologiques
Par
le Pr Jean-Sébastien
Frenel (INSTITUT DE CANCÉROLOGIE DE L'OUEST - SAINT-HERBLAIN)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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15 novembre 2024
Les anticorps-drogues conjugués font leur entrée en oncogynécologie avec le mirvétuximab soravtansine approuvé dans les cancers de l’ovaire platine résistant exprimant le récepteur au folate.
Il s’agit du premier médicament approuvé depuis 10 ans dans cette situation clinique particulièrement difficile. Un développement clinique intensif est en cours avec des ADC ciblant divers antigènes (FRalpha, Trop2, HER2…), chargés avec différentes chimiothérapies (inhibiteurs de tubuline, de topoisomérases) et ce, dans les cancers de l’ovaire, de l’endomètre et du col utérin. On peut raisonnablement anticiper de nouvelles indications dans les 3 prochaines années. Cette nouvelle classe thérapeutique apporte de nouveaux défis, tels que la compréhension des mécanismes de résistance, l’amélioration de leur profil de tolérance (associant des effets indésirables parfois spécifiques mais s’apparentant aussi parfois à des effets de type chimiothérapie) ainsi que l’identification des biomarqueurs permettant de sélectionner les meilleures répondeuses. Comme d’habitude en oncologie, les essais cliniques actuels remontent les lignes et multiplient les associations. De là à détrôner notre carboplatine-taxol ? Les paris sont lancés.
Il s’agit du premier médicament approuvé depuis 10 ans dans cette situation clinique particulièrement difficile. Un développement clinique intensif est en cours avec des ADC ciblant divers antigènes (FRalpha, Trop2, HER2…), chargés avec différentes chimiothérapies (inhibiteurs de tubuline, de topoisomérases) et ce, dans les cancers de l’ovaire, de l’endomètre et du col utérin. On peut raisonnablement anticiper de nouvelles indications dans les 3 prochaines années. Cette nouvelle classe thérapeutique apporte de nouveaux défis, tels que la compréhension des mécanismes de résistance, l’amélioration de leur profil de tolérance (associant des effets indésirables parfois spécifiques mais s’apparentant aussi parfois à des effets de type chimiothérapie) ainsi que l’identification des biomarqueurs permettant de sélectionner les meilleures répondeuses. Comme d’habitude en oncologie, les essais cliniques actuels remontent les lignes et multiplient les associations. De là à détrôner notre carboplatine-taxol ? Les paris sont lancés.
Place de l'immunothérapie dans les cancers du col de l'utérus
Par
le Dr Elsa
Kalbacher (CENTRE JEAN PERRIN - CLERMONT-FERRAND) et Mme Tressie
Herrmann (HÔPITAL GABRIEL MONTPIED - CLERMONT-FERRAND)
15 novembre 2024
Le cancer du col de l’utérus représente le 4e cancer le plus fréquent chez la femme dans le monde avec, d’après les données de 2020, environ 604.000 nouveaux cas et 342.000 décès par an. La survie sans progression (SSP) à 5 ans des cancers du col localisés et la survie globale (SG) à 5 ans sont évaluées entre 47 et 80%.
Efficacité et tolérance du traitement de maintenance par olaparib-bévacizumab chez les patientes de plus de 65 ans atteintes d'un cancer de l'ovaire avancé- PAOLA-1/ENGOT-ov25
Par
Mme Coline
Montegut (HÔPITAUX SUD SAINTE MARGUERITE - MARSEILLE) et le Dr Renaud
Sabatier (MARSEILLE)
15 novembre 2024
L’étude de phase III PAOLA-1/ENGOT-ov25 a démontré que l’ajout d’olaparib au bévacizumab en entretien, après un traitement de première ligne à base de platine, améliorait la survie globale des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire avancé. 36 % (292/806) des patientes incluses avaient plus de 65 ans.
Elles présentaient moins de mutations BRCA (17,1 % vs 36,7 %), de défaut de recombinaison homologue (34,1 % vs 55,7 %) et avaient moins fréquemment eu de chirurgie d’emblée (42 % vs 55,7 %). Après un suivi médian de 22,1 mois, la survie sans progression médiane dans cette population âgée était de 21,6 mois dans le bras olaparib-bévacizumab vs 16,6 mois dans le bras placebo-bévacizumab (HR: 0,55; IC95 %: 0,41-0,75).
Le gain était comparable à celui observé dans la population plus jeune (22,9 vs 16,9 mois, HR: 0,61; IC95 %: 0,49-0,77). Le taux d’effets secondaires de grade ≥ 3 était comparable entre les différents groupes d’âge, et aucun décès imputable à l’olaparib n’a été retrouvé en population âgée. Des données de vie réelle plus proches de la population âgée observée en pratique courante, doivent être apportées pour confirmer ces résultats.
Elles présentaient moins de mutations BRCA (17,1 % vs 36,7 %), de défaut de recombinaison homologue (34,1 % vs 55,7 %) et avaient moins fréquemment eu de chirurgie d’emblée (42 % vs 55,7 %). Après un suivi médian de 22,1 mois, la survie sans progression médiane dans cette population âgée était de 21,6 mois dans le bras olaparib-bévacizumab vs 16,6 mois dans le bras placebo-bévacizumab (HR: 0,55; IC95 %: 0,41-0,75).
Le gain était comparable à celui observé dans la population plus jeune (22,9 vs 16,9 mois, HR: 0,61; IC95 %: 0,49-0,77). Le taux d’effets secondaires de grade ≥ 3 était comparable entre les différents groupes d’âge, et aucun décès imputable à l’olaparib n’a été retrouvé en population âgée. Des données de vie réelle plus proches de la population âgée observée en pratique courante, doivent être apportées pour confirmer ces résultats.
Cancer de l'endomètre localisé : comment intégrer la biologie moléculaire dans les choix thérapeutiques en pratique clinique ?
Par
le Dr Pierre-Alexandre
Just (APHM - MARSEILLE) et le Pr Jérôme
Alexandre (PARIS)
15 novembre 2024
Protocole EXTREME adapté dans le traitement de première ligne des patients âgés en bon état général atteints d'un carcinome épidermoïde tête et cou récurrent ou métastatique (ELAN-FIT)
Par
le Dr Thibault
Gauduchon (CENTRE LÉON BÉRARD - LYON)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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28 juin 2024
Cette étude de phase 2 a montré que le régime EXTREME adapté semble efficace et bien toléré chez les patients âgés de 70 ans et plus, atteints d'un carcinome épidermoïde tête et cou récurrent ou métastatique, jugés en bonne forme grâce à l'évaluation gériatrique ELAN.