Oncologie digestive
Dans ce contexte, le bénéfice d’un traitement néoadjuvant total selon PRODIGE23 [3] a été démontré pour le CR. Concernant le CC localement avancé (CCLA), le traitement de référence est la chirurgie suivie d’une chimiothérapie adjuvante. En raison d’un risque de récidive élevé (35 % à 2 ans si T4 ou N2) [4], des stratégies néoadjuvantes (NA) sont à l’étude. Ainsi, l’essai de phase III FOxTROT [5] a mis en évidence dans cette situation un taux de récidive plus faible dans le bras chimiothérapie NA en comparaison de la chirurgie première (16,9 % vs 21,5 % ; p = 0,037). Toutefois, dans cette étude, le sous-groupe de patients avec CCLA déficient quant au système de réparation des mésappariements de l’ADN (dMMR) présentait un taux de réponse tumorale plus faible que les autres (pMMR ; 7 % vs 23 % ; p < 0,001).
Traitement adjuvant dans la population générale
Dans le CC de stade III, depuis les résultats de l’essai MOSAIC, la chimiothérapie adjuvante recommandée est une combinaison de fluoropyrimidine et d’oxaliplatine, montrant une diminution du risque de récidive de 23 % par rapport au 5FU seul [2]. L’étude de phase III IDEA a inclus plus de 12 000 patients et comparé la survie sans maladie (SSM) des différents groupes à risque selon la durée de chimiothérapie adjuvante.
Malgré un risque de récidive de 72 %, 42 % des patients transplantés sont indemnes de tumeur après 50 mois de suivi et ont un réel potentiel curatif. Ces résultats suggèrent un changement des pratiques en considérant désormais la transplantation chez des malades ayant des métastases purement hépatiques, non accessibles à une chirurgie de résection, qui répondent bien à la chimiothérapie et dont le primitif est réséqué. Ces résultats valident, en outre, la transplantation comme traitement des MHCCR, considérées jusqu’à présent comme une contre-indication à la greffe.
Ces médicaments, en association avec une bichimiothérapie, ont permis d’améliorer significativement la survie des patients.
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