Chimiothérapie ou hormonothérapie de 2e ligne métastasique
Par
le Pr Florian
Clatot (CRLCC HENRI BECQUEREL - ROUEN)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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15 septembre 2024
L'essai KEYNOTE-671 valide la place du pembrolizumab en périopératoire pour les CBNPC opérables
Par
le Dr Bertrand
Mennecier (CHRU NANCY - NANCY)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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31 janvier 2024
La place de l’immunothérapie par inhibiteurs de point de contrôle dans le traitement périopératoire des CBNPC de stades précoces constitue une des actualités les plus importantes des derniers congrès. Les stratégies étudiées sont multiples, soit néoadjuvantes, soit adjuvantes, soit enfin en encadrant la chirurgie (volontiers appelée stratégie périopératoire). La meilleure façon de placer l’immunothérapie n’est à ce jour pas connue.
A deux c'est mieux, anticorps drogue-conjugué et immunothérapie dans le carcinome urothélial localement avancé ou métastatique, épisode 2 : sacituzumab govitecan et pembrolizumab
Par
le Dr Marine
Gross-Goupil (CHU SAINT ANDRÉ - BORDEAUX)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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19 avril 2024
Après les résultats bruyants de l’étude EV-302 démontrant une franche supériorité de la combinaison enfortumab vedotin-pembrolizumab sur le standard de plus de 20 ans gemcitabine-platine en 1ère ligne, d’autres anticorps drogue-conjugué ont également fait l’objet d’essais de combinaison.
Atézolizumab associé au DCF modifié dans les cancers avancés du canal anal : résultat de l'essai de phase 2 non comparatif SCARCE C17-02 PRODIGE 60
Par
le Pr Jean-Marc
Phelip (CHU - SAINT-ETIENNE)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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17 mai 2024
La chimiothérapie par DCF modifié (docétaxel, cisplatine et fluorouracile = DCFm) représente le standard de 1ère ligne du carcinome épidermoïde du canal anal avancé et/ou métastatique. A l’instar d’autres types de carcinomes épidermoïdes où l’immunothérapie a montré son intérêt, les anti-PD(L)-1 ont montré des résultats prometteurs dans des essais de phases précoces.
Actualisation à 5 ans de l'étude de phase 3 CROWN comparant en première ligne le lorlatinib au crizotinib chez les patients CBNPC ALK réarrangés
Par
le Dr Bertrand
Mennecier (CHRU NANCY - NANCY)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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1 juin 2024
Le traitement de première ligne des patients ayant un CBNPC ALK réarrangé repose actuellement le plus souvent sur un TKI de deuxième ou troisième génération. Le crizotinib est un TKI de première génération qui constituait le standard de prise en charge au moment de la mise en place de l’essai CROWN.
Comment intégrer les considérations écologiques dans la prise en charge des cancers ?
Par
le Dr Lauriane
Eberst (INSTITUT DE CANCÉROLOGIE STRASBOURG EUROPE - STRASBOURG)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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15 septembre 2024
Le dérèglement climatique va profondément bouleverser notre système de santé. Il va falloir consommer moins de gaz à effet de serre (GES) et surtout gérer les conséquences du réchauffement climatique sur la population. On estime qu’en France, les émissions de GES du secteur de la santé représentent plus de 46 millions de tonnes de CO2, soit plus de 8 % de l’empreinte carbone de notre pays. Le secteur de la santé, dont l’oncologie, doit donc comme les autres, faire sa part d’efforts. Le think tank “The shift project” a publié en 2023 un nouveau rapport sur la décarbonation de la santé, et mis en avant quelques chiffres : les hôpitaux sont responsables de 38% des émissions carbone du secteur (loin devant la médecine de ville) et l’achat des médicaments et dispositifs médicaux (DM) est, à lui seul, responsable de 50 % de ce bilan carbone. L’oncologie, en tant que discipline hospitalière et consommatrice de médicaments et DM, est donc clairement concernée… La figure 1 détaille les postes les plus consommateurs de CO2 : les achats de médicaments et DM arrivent en tête, suivis par l’alimentation et les transports des patients et visiteurs.
Que penser du rapport HAS sur les signatures moléculaires ?
Par
le Pr Claire
Falandry (HCL - PIERRE-BÉNITE) et le Dr Elisabeth
Carola (GHPSO - CREIL)
29 octobre 2024
La Haute Autorité de Santé a publié en novembre dernier une “actualisation de la population éligible à l’utilisation des signatures génomiques” en limitant l’accès des signatures moléculaires aux patientes atteintes de cancer du sein de stade précoce, sensibles à l’hormonothérapie (RH+), de statut HER2 non surexprimé aux patientes de plus de 70 ans [1].
Cette décision, basée sur les résultats de plusieurs études, dont l’essai ASTER70/GERICO11, scelle l’idée que de tels scores génomiques ne peuvent être considérés en l’état comme des outils d’aide à la décision dans cette population. Néanmoins, elle exclut symboliquement la population âgée – qui représente un tiers des cancers du sein au diagnostic – d’outils de personnalisation des parcours de soins, alors même que leur pronostic est globalement plus péjoratif et les bénéfices observés des avancées thérapeutiques nettement plus faibles que dans la population plus jeune.
Alors que près de 20 000 cancers du sein sont diagnostiqués chaque année après 70 ans en France, il apparaît plus que nécessaire de poursuivre les efforts pour baser les décisions thérapeutiques sur une meilleure connaissance de la biologie tumorale d’une part et de l’hôte d’autre part, au-delà de son âge chronologique.
En tant qu’oncogériatres, nous militons pour que, demain, cette décision de la HAS n’aggrave pas encore les disparités d’accès aux soins qui affectent les patientes les plus âgées, et nous soutenons la poursuite des recherches pour identifier demain la place des signatures génomiques dans l’optimisation de leurs parcours de prise en charge.
Cette décision, basée sur les résultats de plusieurs études, dont l’essai ASTER70/GERICO11, scelle l’idée que de tels scores génomiques ne peuvent être considérés en l’état comme des outils d’aide à la décision dans cette population. Néanmoins, elle exclut symboliquement la population âgée – qui représente un tiers des cancers du sein au diagnostic – d’outils de personnalisation des parcours de soins, alors même que leur pronostic est globalement plus péjoratif et les bénéfices observés des avancées thérapeutiques nettement plus faibles que dans la population plus jeune.
Alors que près de 20 000 cancers du sein sont diagnostiqués chaque année après 70 ans en France, il apparaît plus que nécessaire de poursuivre les efforts pour baser les décisions thérapeutiques sur une meilleure connaissance de la biologie tumorale d’une part et de l’hôte d’autre part, au-delà de son âge chronologique.
En tant qu’oncogériatres, nous militons pour que, demain, cette décision de la HAS n’aggrave pas encore les disparités d’accès aux soins qui affectent les patientes les plus âgées, et nous soutenons la poursuite des recherches pour identifier demain la place des signatures génomiques dans l’optimisation de leurs parcours de prise en charge.
Anticorps conjugués utilisés en sénologie
Par
Mme Florence
Ranchon (HCL - PIERRE BENITE)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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21 octobre 2024
Les anticorps conjugués (ADC, Antibody Drug Conjugate) sont en plein essor en sénologie [1]. Ils permettent de cibler d’avantage l’action cytotoxique sur les cellules tumorales (l’anticorps ciblant un antigène tumoral pour agir au plus près de la tumeur), mais ne sont pour autant pas dénués d’effets indésirables, dépendants du cytotoxique ou payload, relié à l’anticorps et de la nature de l’espaceur (ou linker) utilisé. Les cytotoxiques actuellement combinés dans les ADC sont des poisons du fuseau ou des inhibiteurs puissants de topoisomérase I. La stabilité du linker permet de contrôler le relargage systémique du cytotoxique, impactant directement la tolérance potentielle de l’ADC mais également son efficacité en réduisant la diffusion du cytotoxique dans le microenvironnement tumoral, limitant ainsi l’effet by-stander. En sénologie, trois ADC sont commercialisés en 2024, dont le profil de tolérance est décrit dans le tableau I.
L'oncosexologie en situation adjuvante: apprenons à parler
Par
le Dr Philippe
Toussaint (CENTRE DE LUTTE CONTRE LE CANCER LÉON BÉRARD - LYON)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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13 novembre 2024
Cancer du sein, chimiothérapie, mastectomie, alopécie, ménopause induite… Peu de place pour l’érotisme, pour l’excitation, dans le champ lexical que nous employons tous les jours en oncosénologie. Si notre objectif principal en situation adjuvante reste la survie sans récidive voire la guérison, l’avènement d’une prise en charge intégrative incluant les soins de support précoces avec l’amélioration de la qualité de vie et des séquelles à long terme, devient un objectif de plus en plus prégnant dans nos décisions thérapeutiques.
L’optimisation de ces parcours de soins des cancers du sein, tantôt plus complexes, plus individualisés et/ou plus chroniques, nécessite un accompagnement en soins de support sur mesure, en associant aux historiques de prise en charge des troubles digestifs ou de soutien psychologique par exemple, une nouvelle offre d’aide comme la mise en place d’ateliers d’activité physique adaptée ou la prise en charge des troubles de la santé sexuelle, au vu de l’impact de la maladie et des traitements dans ces domaines jusqu’alors négligé.
L’optimisation de ces parcours de soins des cancers du sein, tantôt plus complexes, plus individualisés et/ou plus chroniques, nécessite un accompagnement en soins de support sur mesure, en associant aux historiques de prise en charge des troubles digestifs ou de soutien psychologique par exemple, une nouvelle offre d’aide comme la mise en place d’ateliers d’activité physique adaptée ou la prise en charge des troubles de la santé sexuelle, au vu de l’impact de la maladie et des traitements dans ces domaines jusqu’alors négligé.
Amélioration de la prédiction de la réponse histologique complète à la chimiothérapie néoadjuvante dans le cancer du sein triple négatif grâce à l'apprentissage profond fédéré
Par
le Dr Pierre-Etienne
Heudel (LYON)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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15 septembre 2024
Les inhibiteurs du point de contrôle immunitaire
Par
Mme Reine
Kimbidima (HÔPITAL LYON SUD - HCL - LYON)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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14 octobre 2024
L’inhibiteur de point de contrôle immunitaire anti-PD-1, le pembrolizumab, a révolutionné la prise en charge du cancer du sein en redéfinissant les nouveaux standards de traitement dans le cancer du sein triple négatif (CSTN). Devant des résultats cliniques positifs en termes de survie dans ce sous-type de cancer, plusieurs accès dérogatoires à ce médicament ont été accordés afin de faciliter l’accès à l’innovation pour des patientes atteintes d’un CSTN, au stade localisé ou avancé. Ces essais cliniques prometteurs ont ouvert la voie à de nombreuses études évaluant l’efficacité et l’innocuité des inhibiteurs de point de contrôle dans des sous-type moins immunogènes. Cependant, la sélection de patientes répondant le mieux à ces traitements demeure encore aujourd’hui un véritable défi. Une meilleure compréhension des biomarqueurs prédictifs de réponse et des mécanismes de résistances est cruciale pour une véritable optimisation de ces traitements.
Curage axillaire et ganglion sentinelle, où en sommes-nous ?
Par
le Pr Fabien
Reyal (CLCC INSTITUT CURIE - PARIS), le Dr Enora
Laas (INSTITUT CURIE - PARIS) et le Dr Lauren
Darrigues (INSTITUT CURIE - PARIS)
15 septembre 2024
EV-302/KN-39 : fin de suspens
Par
le Dr Marine
Gross-Goupil (CHU SAINT ANDRÉ - BORDEAUX)
[Déclaration de liens d'intérêts]
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8 mars 2024
Lors de l’ESMO 2023 en octobre, la présentation par Tom Powles en plénière des résultats de l’étude EV-302 avait fait grand bruit, de par ses résultats mais également par le changement brutal et immédiat de paradigme thérapeutique, jamais remis en question depuis plus de 20 ans. Paradoxalement, le silence s’est fait d’or pendant plusieurs mois, avec l’attente de la publication des résultats, qui vient d’arriver, 6 mois plus tard dans le New England Journal of Medicine.