Traitements néoadjuvants des cancers colorectaux avec instabilité des microsatellites : pas si simple !

Marie Muller

Les cancers colorectaux (CCR) sont les cancers digestifs les plus fréquents avec, en France, 47 500 cas incidents/an. Lors du diagnostic, 20 % des cancers du côlon (CC) [1] et près de 50 % des cancers du rectum (CR) [2] sont localement avancés (T3-4 et/ou N +).
Dans ce contexte, le bénéfice d’un traitement néoadjuvant total selon PRODIGE23 [3] a été démontré pour le CR. Concernant le CC localement avancé (CCLA), le traitement de référence est la chirurgie suivie d’une chimiothérapie adjuvante. En raison d’un risque de récidive élevé (35 % à 2 ans si T4 ou N2) [4], des stratégies néoadjuvantes (NA) sont à l’étude. Ainsi, l’essai de phase III FOxTROT [5] a mis en évidence dans cette situation un taux de récidive plus faible dans le bras chimiothérapie NA en comparaison de la chirurgie première (16,9 % vs 21,5 % ; p = 0,037). Toutefois, dans cette étude, le sous-groupe de patients avec CCLA déficient quant au système de réparation des mésappariements de l’ADN (dMMR) présentait un taux de réponse tumorale plus faible que les autres (pMMR ; 7 % vs 23 % ; p < 0,001).

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Vous êtes abonné(e) identifiez-vous
Pas encore abonné(e) Inscrivez-vous

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances médicales

et recevez la revue chez vous