Efficacité et tolérance du traitement néoadjuvant avec Talimogene laherparepvec dans le carcinome basocellulaire cutané

Résumé :

L'essai de phase II NeoBCC a évalué l'efficacité et la tolérance du traitement néoadjuvant avec talimogene laherparepvec (T-VEC) chez des patients atteints d'un carcinome basocellulaire cutané (CBC) difficilement opérable.

T-VEC, un virus oncolytique, offre une alternative prometteuse en ciblant spécifiquement les cellules tumorales et en activant une réponse immunitaire locale. Cette étude a recruté 18 patients qui ont reçu six injections intratumorales de T-VEC sur 13 semaines. À la fin du traitement, 50 % des patients ont pu être opérés sans reconstruction complexe, avec un taux de réponse globale de 55,6 % et un profil de sécurité favorable, avec des effets indésirables principalement locaux et de faible grade. Bien que les résultats soient encourageants, des études de plus grande envergure sont nécessaires pour confirmer son efficacité.

Claudia Bejar
POINTS FORTS
  • Le carcinome basocellulaire cutané (CBC) est le cancer cutané le plus fréquent, avec une incidence en augmentation constante.
  • Les traitements néoadjuvants actuels, comme les inhibiteurs de la voie Hedgehog, sont limités par des effets indésirables fréquents.
  • L'étude NeoBCC a montré que 50 % des patients traités avec T-VEC ont pu être opérés sans reconstruction complexe, avec un taux de réponse globale de 55,6 %.
  • Le profil de sécurité de T-VEC a été favorable, avec des effets indésirables principalement locaux et de faible grade.

Article original : Ressler JM, Plaschka M, Silmbrod R et al. Efficacy and tolerability of neoadjuvant therapy with Talimogene laherparepvec in cutaneous basal cell carcinoma: a phase II trial (NeoBCC trial). Nat Cancer, 2025;6:51- 66.

Talimogene dans le carcinome basocellulaire cutané (CBC) : une nouvelle approche thérapeutique

Le carcinome basocellulaire cutané (CBC) est le cancer cutané le plus fréquent, avec une incidence variable à travers le monde. En Europe, le taux d’incidence se situe entre 24 et 430 cas pour 100 000 habitants, tandis qu’en Australie, ce taux dépasse les 1 000 pour 100 000. Son incidence a doublé en 20 ans et continue d’augmenter. L’exérèse chirurgicale demeure le traitement de référence, permettant la guérison dans la majorité des cas. Toutefois, une récidive peut survenir dans 5 à 15 % des cas, et des interventions de reconstruction complexes telles que les lambeaux ou des greffes cutanées peuvent être nécessaires dans certaines situations. Lorsque le CBC est négligé ou en l’absence d’accès aux soins, il peut évoluer lentement sur plusieurs années en envahissant les tissus profonds, comme les muscles, le cartilage, l’os, voire exceptionnellement les méninges. Dans moins de 1 % des cas, la tumeur devient localement avancée et inopérable, ou encore plus rarement métastatique et inopérable.

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