Les anticorps conjugués (ADC,
Antibody Drug Conjugate) sont
en plein essor en sénologie
[1]. Ils
permettent de cibler d’avantage l’action
cytotoxique sur les cellules tumorales
(l’anticorps ciblant un antigène tumoral
pour agir au plus près de la tumeur), mais
ne sont pour autant pas dénués d’effets
indésirables, dépendants du cytotoxique
ou payload, relié à l’anticorps et de la
nature de l’espaceur (ou linker) utilisé.
Les cytotoxiques actuellement combinés dans les ADC sont des poisons du
fuseau ou des inhibiteurs puissants de
topoisomérase I. La stabilité du linker
permet de contrôler le relargage systémique du cytotoxique, impactant directement la tolérance
potentielle de l’ADC
mais également son efficacité en réduisant la diffusion du cytotoxique dans le
microenvironnement tumoral, limitant
ainsi l’effet by-stander. En sénologie, trois ADC sont commercialisés en 2024,
dont le profil de tolérance est décrit dans
le tableau I.