L
intérêt du dépistage des cancers pulmonaires par scanner
basse dose a été démontré il
y a 13 ans par les résultats de l’étude
NLST (National Lung Screening Trial)
conduite aux États-Unis [1]. Il a ensuite
été confirmé par les résultats de l’étude
belgo-néerlandaise NELSON publiés en
2020 [2]. Depuis, plusieurs programmes
de dépistage ont commencé à être instaurés dans le monde.
Le scanner jouant un rôle central dans
ce dépistage, la question de son interprétation est un enjeu majeur. Plusieurs
recommandations de gestion des
nodules détectés ont ainsi été publiées,
dont des recommandations européennes
inspirées de NELSON et basées sur le
calcul du temps de doublement volumique [3]. Leur but est de limiter le
nombre de dépistages positifs, qui était
de 24,2 % dont 96,4 % de faux positifs
dans NLST [1] contre 2,1%, dont 56,5% de faux positifs dans NELSON [2].
Ce plus faible taux de dépistages positifs est lié au fait qu’une partie des nodules classés comme dépistage positif dans NLST étaient considérés comme des dépistages indéterminés dans NELSON (9,2 % des scanners), ce qui inclut notamment les nodules solides mesurant entre 50 et 500 mm3 [4].
Le dépistage nécessite également que les radiologues soient formés à la lecture et à la réalisation de ces scanners. C’est dans ce but que des programmes de certification ont été mis en place à l’échelle de l’Europe mais également en France.